Le bio jusqu'à 80% plus nourrissant
Photo: Martin Chamberland, La Presse
Des épinards extra fer; du lait vitaminé; des tomates contenant plus d'antioxydants. Ceci n'est pas la liste des prototypes d'un laboratoire d'aliments fonctionnels. Au contraire: il s'agit de produits biologiques dont les valeurs nutritives sont bien plus intéressantes que leurs équivalents réguliers, conclut une importante étude.
Des chercheurs britanniques viennent de dévoiler les premiers résultats d'un projet comparatif de cinq ans. Ils ont quantifié les nutriments de fruits, légumes et de lait issus de l'agriculture biologique et fait la même chose pour les produits identiques, issus de l'agriculture conventionnelle.
Ils ont trouvé du lait biologique contenant plus de vitamine E et jusqu'à 80% de plus d'antioxydants que le lait traditionnel. Les données varient selon la saison de production. Le lait d'été étant plus nutritif. Car les vaches vont brouter l'herbe à l'extérieur, a conclu le professeur Carlo Leifert, de l'Université de Newcastle qui mène le projet d'alimentation biologique depuis 2004.
RÉSULTATS ÉCLATANTS
Les résultats sont tout aussi éclatants pour certains légumes. Les tomates, choux, pommes de terre et laitues en version bio ont tous obtenu de meilleurs résultats que leurs équivalents poussés avec l'aide d'engrais. Le professeur Leifert, ardent défenseur de l'agriculture sans pesticides depuis toujours, estime que consommer biologique est équivalent à manger une portion de fruits et légumes de plus, quotidiennement.
Son projet de recherche de 24 millions de dollars est financé par l'Union européenne. On ne connaît que des résultats partiels, tous positifs. Ils doivent encore être révisés par des pairs et publiés dans une revue scientifique. Mais étant donné l'ampleur de cette recherche, les résultats, même préliminaires, ont fait le tour de l'Europe hier.
"Des études comme celles-là, il va y en avoir de plus en plus", croit Robin Fortin, producteur de Wickham, dans le Centre-du-Québec et vice-président de la Fédération d'agriculture biologique du Québec. "Il y a neuf ans, j'étais à l'école d'agriculture et déjà on notait qu'il y a plus de lycopène dans les tomates biologiques", dit le maraîcher selon qui la nature même des cultures explique la différence.
RACINES PARESSEUSES
En agriculture conventionnelle, le légume pousse rapidement dans un engrais ce qui donne de beaux légumes, mais dont les racines sont paresseuses, explique le producteur. "Elles ont moins de contact avec les oligoéléments de la terre", dit-il. En agriculture conventionnelle, le sol est un simple support, alors que nous, en bio, nourrissons le sol qui va ensuite nourrir la plante."
Cette nouvelle étude a de quoi réjouir les producteurs de la planète bio, au moment où certains consommateurs commençaient à être confus. La récupération du créneau bio par des multinationales de l'alimentation qui ont accouché de biscuits au chocolat et autres croustilles biologiques avaient de quoi semer la confusion dans les allées de supermarché. De même, d'autres études dignes d'intérêt ternissaient le côté vert de l'agriculture biologique qui demande souvent plus de travail mécanique de la terre. Et qui dit plus de travail, dit plus d'heures de tracteurs et autres machineries polluantes. "C'est vrai que les méthodes culturales sont plus exigeantes en bio, concède Robin Fortin. Mais produire des engrais chimiques de synthèse, ça prend énormément d'énergie. Il faut regarder l'ensemble de la production pour bien en juger."
Des chercheurs britanniques viennent de dévoiler les premiers résultats d'un projet comparatif de cinq ans. Ils ont quantifié les nutriments de fruits, légumes et de lait issus de l'agriculture biologique et fait la même chose pour les produits identiques, issus de l'agriculture conventionnelle.
Ils ont trouvé du lait biologique contenant plus de vitamine E et jusqu'à 80% de plus d'antioxydants que le lait traditionnel. Les données varient selon la saison de production. Le lait d'été étant plus nutritif. Car les vaches vont brouter l'herbe à l'extérieur, a conclu le professeur Carlo Leifert, de l'Université de Newcastle qui mène le projet d'alimentation biologique depuis 2004.
RÉSULTATS ÉCLATANTS
Les résultats sont tout aussi éclatants pour certains légumes. Les tomates, choux, pommes de terre et laitues en version bio ont tous obtenu de meilleurs résultats que leurs équivalents poussés avec l'aide d'engrais. Le professeur Leifert, ardent défenseur de l'agriculture sans pesticides depuis toujours, estime que consommer biologique est équivalent à manger une portion de fruits et légumes de plus, quotidiennement.
Son projet de recherche de 24 millions de dollars est financé par l'Union européenne. On ne connaît que des résultats partiels, tous positifs. Ils doivent encore être révisés par des pairs et publiés dans une revue scientifique. Mais étant donné l'ampleur de cette recherche, les résultats, même préliminaires, ont fait le tour de l'Europe hier.
"Des études comme celles-là, il va y en avoir de plus en plus", croit Robin Fortin, producteur de Wickham, dans le Centre-du-Québec et vice-président de la Fédération d'agriculture biologique du Québec. "Il y a neuf ans, j'étais à l'école d'agriculture et déjà on notait qu'il y a plus de lycopène dans les tomates biologiques", dit le maraîcher selon qui la nature même des cultures explique la différence.
RACINES PARESSEUSES
En agriculture conventionnelle, le légume pousse rapidement dans un engrais ce qui donne de beaux légumes, mais dont les racines sont paresseuses, explique le producteur. "Elles ont moins de contact avec les oligoéléments de la terre", dit-il. En agriculture conventionnelle, le sol est un simple support, alors que nous, en bio, nourrissons le sol qui va ensuite nourrir la plante."
Cette nouvelle étude a de quoi réjouir les producteurs de la planète bio, au moment où certains consommateurs commençaient à être confus. La récupération du créneau bio par des multinationales de l'alimentation qui ont accouché de biscuits au chocolat et autres croustilles biologiques avaient de quoi semer la confusion dans les allées de supermarché. De même, d'autres études dignes d'intérêt ternissaient le côté vert de l'agriculture biologique qui demande souvent plus de travail mécanique de la terre. Et qui dit plus de travail, dit plus d'heures de tracteurs et autres machineries polluantes. "C'est vrai que les méthodes culturales sont plus exigeantes en bio, concède Robin Fortin. Mais produire des engrais chimiques de synthèse, ça prend énormément d'énergie. Il faut regarder l'ensemble de la production pour bien en juger."
Article paru dans le journal La Presse
Le mardi 30 octobre 2007